ENJOY WELLNESS ZARAGOZA
ZARAGOZA, ESPAGNE
ARCHITECTE
JORGE BARATA
JORGE BARATA ESTUDIO DE ARQUITECTURA
PROJET
PISCINES INTÉRIEURES ET EXTÉRIEURES
ROSA GRES COLORS
MISTERY GREY – BORD, POURTOUR, PISCINES INTÉRIEUR
PLOMO – BORD, POURTOUR, PISCINES INTÉRIEUR
PLOMO – COULOIR DE NAGE, PISCINES INTÉRIEUR
AQUA BLANCO – BASSIN, PISCINES INTÉRIEUR
MISTERY WHITE ET GRILLE FLEX – PISCINES EXTÉRIEUR
«… Si j’ai un chef
de chantier compétent,
un électricien méticuleux
un coffreur ingénieux,
un grutier responsable,
je n’en changerais pas.
Un chantier dépend
entièrement des
différents corps
de métiers, or,
malheureusement, on
commence à constate
une pénurie decompétences … »
À QUOI RESSEMBLERA L’ARCHITECTURE DANS UN SIÈCLE ?
Elle sera différente, mais tout aussi indispensable. Je dirais qu’elle sera plus consciente, plus sociale, plus responsable, sans aucun doute plus durable… mais se risquer à imaginer ce qu’elle sera dans 100 ans, c’est un peu comme si quelqu’un, au début du 20e siècle, avait pu prédire le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui : cela aurait difficilement été possible. De plus, nous vivons une époque de changements phénoménaux qui se produisent dans des laps de temps très courts.
QUEL EST LE PROJET DE VOS RÊVES ?
C’est celui qui n’a pas encore été réalisé.
POUR VOUS, QU’EST-CE QUE L’ ME D’UN PROJET ?
C’est un fil conducteur, un désir qui accompagne le projet du début jusqu’à la fin, depuis l’idée préliminaire jusqu’à l’œuvre finalisée.
QUE CHANGERIEZ-VOUS DANS LE SECTEUR DU B TIMENT ?
J’aimerais qu’il y ait une meilleure communication entre les acteurs participant au projet. Et aussi que l’objectif commun de tous soit toujours omniprésent (indépendamment des intérêts propres de chacun) : à savoir, construire un édifice en visant le meilleur résultat possible. Cela peut paraître une évidence, mais ce n’est pourtant pas toujours la réalité.
QU’EST-CE QUE VOUS NE CHANGERIEZ JAMAIS ?
Si j’ai un chef de chantier compétent, un électricien méticuleux, un coffreur ingénieux, un grutier responsable, je n’en changerais pas. Un chantier dépend entièrement des différents corps de métiers, or, malheureusement, on commence à constater une pénurie de compétences.
«… à mon avis, le plus important, c’est l’arbre planté au centre de l’atrium : il complète l’espace bien mieux que ne peut le faire aucun autre élément, et je dirais qu’il donne son sens à tout le projet …»
CONCERNANT LE CONCEPT CRÉATIF DE CE PROJET, DONNEZ-NOUS UNE DÉFINITION DE SON STYLE.
Ce projet est tout particulièrement déterminé par les difficultés de son emplacement : on a un terrain très petit, avec d’importantes contraintes urbanistiques. Un développement à l’horizontale, qui est en général la norme pour un centre sportif de ce type, n’est donc pas possible. Nous avons donc envisagé un développement vertical, ce qui nous oblige à réfléchir sur les communications verticales. Nous avions un environnement en transition, partiellement bâti, et un programme bien défini qui devait pouvoir s’y intégrer. Une réflexion préliminaire s’est imposée et il a fallu élaborer un concept autour duquel tout le projet allait s’articuler. Par chance, nous l’avons trouvé très vite. On peut dire que le concept du projet est né des difficultés propres à son emplacement.
THE MOST NOTABLE ASPECTS OF THIS PROJECT
On peut dire qu’un élément très important est la conception de la façade arrière : elle devait être érigée au-dessus d’une piscine semi-olympique installée en sous-sol, ce qui impliquait obligatoirement de séparer les piliers de plus de 25 m. Nous avons conçu une structure en treillis métallique qui devait soutenir la moitié de l’édifice tout en surplombant la piscine. Son exécution a présenté diverses difficultés.
Un autre élément important, ce sont peut-être les deux cages d’escaliers en béton qui donnent accès aux 5 étages de l’édifice. Nous voulions rendre visible la totalité de leur développement vertical, car tout le programme s’articule autour de ces escaliers.
Cela dit, en réalité, à mon avis, le plus important, c’est l’arbre planté au centre de l’atrium : il complète l’espace bien mieux que ne peut le faire aucun autre élément, et je dirais qu’il donne son sens à tout le projet.
Nous ignorions tout de la culture des arbres en intérieur, alors nous avons appris. Le promoteur a compris la nécessité de cet arbre, et le projet n’a été finalisé que lorsque l’arbre a été planté à l’endroit prévu
PAYSAGE, ENVIRONNEMENT ET CONCEPTION, COMMENT S’INTÈGRENT-ILS ?
Cet édifice s’est construit en même temps que son environnement immédiat : lorsque le projet a été élaboré, cet îlot était complètement différent. Dans un premier temps, on a construit une nouvelle école qui venait remplacer l’ancienne. Le complexe sportif a ensuite été bâti sur le terrain de cette ancienne école. Le reste de l’îlot a été occupé par un nouvel immeuble résidentiel que l’on a commencé à bâtir lorsque la construction du complexe sportif en était à la moitié. Autrement dit, il n’existait pas d’environnement déjà bâti dans l’îlot. Par contre, l’édifice est accolé aux bâtiments voisins par des murs mitoyens.
La façade principale donne sur une artère importante, l’Avenida Puente del Pilar, très large et très fréquentée. La façade arrière donne sur une cour et sur une zone occupée par un terrain vague et quelques maisons basses.
Dès le début du projet, nous avons estimé que l’environnement n’était pas le mieux adapté pour mettre en valeur une relation visuelle entre l’intérieur et l’extérieur. Nous avons donc décidé de créer nos propres vues, en tournant le regard vers l’intérieur et non vers l’extérieur.
Cette circonstance, ainsi que le développement vertical du projet, sont les facteurs déterminants qui ont motivé le choix d’axer l’ensemble du projet autour d’un atrium intérieur occupant toute la hauteur de l’édifice.
Nous voulions garder la lumière naturelle de la façade sud, qui donne sur la cour, mais pas sa vue extérieure. Nous avons donc imaginé une grande façade en polycarbonate translucide. Pour la façade nord, qui est orientée vers l’avenue, nous voulions créer une zone qui servirait de transition entre l’agitation de la circulation extérieure et l’intérieur de l’édifice. Cette transition se traduit par un espace à colonnades qui se situe à un niveau plus élevé que le trottoir. Il joue le rôle d’antichambre de l’édifice.
Sur sa façade principale, nous avons opté pour des lames verticales qui se prolongent pour venir recouvrir les cours de padel situés sur le toit, et renforcent ainsi la verticalité de l’édifice. Pour marquer l’accès et attirer les regards, on a pratiqué une grande ouverture centrale à double hauteur.
«… Dès le début du projet, nous avons estimé que l’environnement n’était pas le mieux adapté pour mettre en valeur une relation visuelle entre l’intérieur et l’extérieur. Nous avons donc décidé de créer nos propres vues, en tournant le regard vers l’intérieur et non vers l’extérieur.»
COMMENT CHOISISSEZ-VOUS LES COLORIS ?
Dans ce cas précis, il existe une identité d’entreprise qui définit en grande partie le choix des couleurs. Dans les espaces où ces couleurs n’étaient pas requises, et pour cet usage précis, nous avons opté pour du béton apparent, des parements blancs et des plafonds peints en noir, donc des couleurs plutôt neutres.
À QUELS DÉFIS AVEZ-VOUS ÉTÉ CONFRONTÉE AU COURS DE CE PROJET ?
Tout d’abord, nous avions dû surmonter les difficultés urbanistiques et réglementaires, qui ont été plutôt nombreuses. Ensuite, nous avons dû intégrer le programme dans un terrain de superficie très restreinte. Dernier point, c’est un projet qui présentait plusieurs difficultés techniques : des fondations avec des parois moulées, dans une zone relativement proche de l’Èbre, une structure qui a nécessité l’étayage de la moitié de l’édifice pendant la construction, et ainsi de suite. Cela dit, le concept du projet était très clair dès le départ et nous nous y sommes tenus de A à Z. C’est l’un des projets les plus complexes développés par notre cabinet, mais nous en avons eu une vision extrêmement claire dès son démarrage.
«… Une piscine constitue un environnement très délicat à l’intérieur d’un édifice, mais aussi à l’extérieur.»
À QUELS DÉFIS ÊTES-VOUS RENCONTRÉS LORS DE LA CONCEPTION D’UNE PISCINE SPORTIVE ?
Une piscine constitue un environnement très délicat à l’intérieur d’un édifice, mais aussi à l’extérieur. C’est un espace où les conditions posées par les utilisateurs et leurs besoins sont très différents de tous les autres espaces, et qui demande donc une conception minutieuse. Il est important de comprendre qui va utiliser la piscine et de quelle manière. Une fois les besoins exposés en détail, il faut élaborer un projet de construction qui soit aussi étudié et détaillé que possible, en éliminant un maximum de questions sans réponse. Les tâches à réaliser sur le chantier et les méthodes à employer doivent par conséquent être très claires. Même ainsi, chaque fois que nous créons une nouvelle piscine, nous apprenons quelque chose de nouveau.
QUELS ÉLÉMENTS ET CONCEPTS ARCHITECTURAUX AVEZ-VOUS PRIS EN COMPTE POUR RENFORCER LA DURABILITÉ DU PROJET ?
Dans ce projet, nous avons particulièrement pris en compte l’orientation, qui détermine la composition des façades sud et nord. Au-dessus des courts de padel, nous avons choisi une toiture adaptée qui permettait d’installer des panneaux solaires thermiques et photovoltaïques. L’eau chauffée par les panneaux thermiques dissipe la chaleur directement dans l’eau de la piscine, où il y en a besoin en permanence. Bien entendu, le développement constructif est important, par exemple l’utilisation des matériaux, des isolants, etc. Le résultat de ces stratégies, c’est un édifice qui a un taux d’occupation très élevé, mais une consommation énergétique typique de celle de bâtiments plus petits.
